Presse…

Pelléas et Mélisande à l’Auditorium du Musée d’Orsay
 [Paris] Mélisande sans ses longs cheveux

par Catherine Scholler

Catherine Dune est une Mélisande bien loin des princesses éthérées qui bafouillent des mots sans suite en regardant dans le vague. Son héroïne est charnelle, remplie de désir, terrorisée par son époux, bourrelée de culpabilité, et parfaitement consciente. La voix pleine et pulpeuse, la diction sans reproche de la soprano se prêtent admirablement à cette vision. Ainsi, toutes les phrases qui semblent plus ou moins ésotériques dans le livret prennent-elles subitement un sens.

12/11/2006 © RESMUSICA


Louis BEYDTS : la S.A.D.M.P. / Leonard BERNSTEIN : Trouble in Tahiti • Opéra de Tours

par Jaume Estapa © Ópera Actual – Mai 2016

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Salúdese muy especialmente la puesta en escena de Catherine Dune, que con gran sensibilidad transmitió a los actores las llaves imprescindibles para hacer llegar al público el contenido común – aunque de forma dispar – de las dos obras : la soledad en compañía. Dos encantadoras sorpresas.

Saluons en particulier la mise en scène de Catherine Dune, qui a transmis avec sensibilité aux acteurs les clés essentielles pour apporter au public le contenu commun –  bien que de forme différente – des deux œuvres : la solitude en compagnie. Deux belles surprises.


La Voix Humaine & l’Heure Espagnole à l’Opéra de Tours : une réussite totale

par Alexandre Pham – Classiquenews 11 Avril 2015

Deux portraits du désir féminin

Familière de la scène tourangelle, la soprano Catherine Dune – qui chantait cette saison Despina de Cosi fan Tutte de Mozart, offre ici sa première mise en scène à Tours. La sensibilité et l’humanité de l’artiste se ressentent dans l’approche du diptyque choisi par le chef et directeur Jean-Yves Ossonce : en associant les deux drames en un acte, La voix humaine puis L’Heure espagnole, de Poulenc et Ravel respectivement, il s’agit bien à travers chaque héroïne : “Elle ” puis la femme de l’horloger Torquemada, Concepcion, de deux portraits de femmes que la question du désir et de l’amour taraude, exalte, exulte, met au devant de la scène.

La profonde cohérence qu’apporte la mise en scène

Deux espaces clos, lieux de l’enfermement, unissent les deux univers lyriques mais le poids étouffant du huis clos – véritable billot sentimental et cathartique oppresse chanteuse et spectateurs dans La Voix humaine quand les délices doux amers, tragico comiques de la délicieuse comédie de Ravel, produisent un univers tout autre : magique et onirique surtout fantastique et surréaliste.

La profondeur se glisse continûment dans cet éloge feint de la légèreté… La réussite étant totale, la nouvelle production de l’Opéra de Tours crée légitimement l’événement dans l’agenda lyrique de ce printemps.